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THULL Jean François

De souche lorraine mosellane, né à Metz en 1977, j’ai suivi une formation universitaire en histoire contemporaine avant de bifurquer vers les métiers de la conservation et de la valorisation du patrimoine. Je travaille aujourd’hui au sein de la fonction publique territoriale.

En parallèle, je poursuis des travaux de recherches autour de thèmes qui me sont chers : l’espace lotharingien, la Lorraine ducale et son prolongement mittel-européen au sein de l’empire des Habsbourg ou encore le Reichsland Elsass-Lothringen (Terre d’Empire d’Alsace-Lorraine) qui a marqué durablement de son empreinte l’histoire contemporaine de l’Alsace et de la Lorraine mosellane.

Partisan de l’Europe aux cent drapeaux et des patries charnelles et, par voie de conséquence, hostile à l’étatisme jacobin et à un mondialisme négateur des identités enracinées, j’ai été d’emblée convaincu par le travail éditorial de Yoran que j’observe avec le plus vif intérêt depuis une dizaine d’années. Je suis à cet égard très sensible au fait que le catalogue de Yoran n’a cessé, d’années en années, de s’élargir à l’ensemble des nations sans État et des peuples d’Europe. Face à une société qui uniformise et déracine, la défense et la mise en perspective des histoires et des identités singulières est un combat qui n’a jamais été aussi actuel. Ainsi que l’écrivait la philosophe Simone Weil (1909-1943) dans L’enracinement, son maître-ouvrage : « L’enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine ».

Sur un autre plan, il importe aussi de soutenir les éditeurs indépendants qui sont les garants d’une pensée non formatée et affranchie de la vulgate des éditeurs mainstream. Malgré la menace constante de saturation du monde de l’édition par les mastodontes parisiens, les éditeurs indépendants sont porteurs d’une liberté de l’esprit qu’incarne parfaitement Yoran dans son domaine.

Cela est aussi vrai dans la relation avec les auteurs. En la matière, Yoran s’est avéré fidèle à l’idée que je m’en faisais, en accordant sa confiance et une très grande liberté de bout en bout du projet éditorial.

Du point de vue de l’auteur enfin, pourquoi écrire ?

Je dis souvent que l’on écrit les livres que l’on aurait aimé trouver sur les rayonnages des librairies ! Écrire est aussi une nécessité de l’esprit, une ascèse, et traduit la volonté d’apporter sa part de vérité.

Dans mon domaine, l’histoire des pays de l’Entre-Deux, entre le Royaume et l’Empire, longtemps disputé entre le coq gaulois et l’aigle germanique, il s’agit d’éclairer sous une lumière nouvelle la singularité et la complexité de la trame historique d’une terre-témoin de tous les grands tournants de l’histoire européenne, et cela en se libérant de toutes les approches réductionnistes et binaires qui ont longtemps stérilisé le débat historique.

J’écris enfin et surtout avec le secret espoir d’être lu par de jeunes lecteurs, par la génération qui, demain, devra traduire par des actes les enseignements de ses lectures, pour que demeurent et vivent ces patries charnelles qui concourent grandement à la liberté de l’être et à une façon spécifique d’habiter le monde.

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