Éric Vanneufville est né en 1950, d'une famille traditionnellement implantée entre Flandre lilloise et Mer du Nord.

Les découvertes que, sous la conduite de son père, il fit de la Flandre de France, de Douai à Dunkerque, l'attention qu'il porta à l'histoire de ses ascendants installés à Bailleul et dans le terroir d'expression flamande au pied des monts de Flandre, les merveilles architecturales flamandes de Lille et de sa région, la richesse patrimoniale de la Flandre depuis les collines d'Artois jusqu'à Ypres, Bruges et Gand, l'ont très tôt convaincu de la nécessité d'étudier et de narrer à tous l'Histoire et les belles histoires de sa Flandre natale.

Dans cet esprit, il entreprit en 1967 des études d'histoire à l'Université de Lille où il bénéficia de l'enseignement des remarquables professeurs qui, collectivement, réalisèrent ce merveilleux ouvrage intitulé Histoire des Pays-Bas Français (Flandre, Artois, Hainaut, Nord-Pas-de-Calais).
Pour travailler sérieusement sur les textes des prestigieux siècles passés de sa région natale, Éric ajouta à sa connaissance du latin celle du Néerlandais, qu'il apprit en cours du soir dans un établissement de la vallée de la Lys, avant d'effectuer plusieurs stages en Flandre Belge et aux Pays-Bas.

Mais homme de terrain aussi, inlassable découvreur des terres flamandes, il eut à cœur de compléter les données recueillies en bibliothèque en Flandre, aux Pays-Bas et en Angleterre, par de multiples observations et échanges fructueux dans ces villes et campagnes flamandes qu'il ne cessa  de parcourir à pied ou à bicyclette jusqu'à ce jour encore.

Sa première thèse de doctorat soutenue en 1976 et éditée en 1979 lui permit d'exposer les apports saxons-frisons au littoral flamand d'avant l'an 1000, complémentaires des implantations des Francs.

Dès lors, il continua à écrire tout en coopérant à de nombreuses manifestations culturelles flamandes en sa région, n'hésitant pas à s'engager pleinement et audacieusement quand il le fallait. Il prit part tout naturellement à diverses émissions de radios et de télévisions de toutes obédiences, pas seulement côté France.

Certes, il fit paraître plusieurs livres chez d'autres éditeurs que Yoran Embanner, ainsi chez France Empire. Mais lorsqu'il découvrit chez Yoran un esprit tant dévoué à la cause des régions des peuples sans États, il privilégia le recours à Yoran Embanner chaque fois qu'il voulut aborder un thème important pour son petit pays. Cela ne l'empêcha pas de produire aussi plusieurs articles au profit de revues historiques spécialisées ou de prendre part à des colloques abordant savamment des thématiques variées.

Septuagénaire à présent, il compte bien oeuvrer encore avec abnégation au service de la Flandre, tant que ses forces le lui permettront, en dépit des obstacles parfois rencontrés et pas toujours faciles à surmonter.

Parmi les idées essentielles auxquelles Éric est profondément attaché, se place fondamentalement la conviction que la Flandre n'est pas seulement ce territoire de Douai à Dunkerque mais aussi se situe plus au Nord, en cette Flandre de Belgique voisine. L'une et l'autre ont donné moult richesses culturelles à l'Humanité et ont souvent communément été à l'avant du développement économique et social en Europe. Dans l'esprit de Tijl Uylenspiegel, le peuple flamand n'hésita jamais à lutter pour sauvegarder en toute fierté ses libertés, y compris face à d'envahissants voisins, dont les rois de France et leurs émules, adeptes de de l'uniformisation desséchante des territoires conquis/

Certes, de nos jours les affrontements ne sont plus tout à fait ceux du passé. Mais Éric Vanneufville prend garde d'oublier que demeure d'actualité l'intérêt pour la Flandre, région d'Europe, de s'inscrire dans la vocation transfrontalière héritée de son histoire et de sa géographie, tout au long des rivages de la Mer du Nord, dont elle est sans conteste la fille, et à l'intérieur des terres depuis le pied des collines d'Artois jusqu'aux deux rives de l'estuaire de l'Escaut, en ces Bas-Pays près de la mer.