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LE MAT Jean-Pierre
Je m’appelle Jean Pierre Le Mat.
Je suis né le 1er janvier 1952. C’était il y a bien longtemps.
Mon père était artisan. Ma mère travaillait à l’atelier. Quand il a fallu payer des études aux enfants, elle est devenue éducatrice pour enfants handicapés mentaux (on disait alors « débiles légers »), puis institutrice.
Après mes études, j’ai refusé de servir la France.
J’avais vingt-deux ans. Insoumis au service militaire, je me suis réfugié en Irlande et en Écosse, où j’ai fait un peu tous les métiers : ouvrier agricole, tondeur de moutons, security man, ouvrier d’usine, rustabout sur les barges pétrolières de Mer du Nord. Il faut bien gagner sa croûte.
En Irlande, j’ai rencontré des anciens Breiz Atao, qui m’ont raconté leur engagement d’une manière assez différente de celle des historiens officiels. L’un, Alan Heussaff, m’a appris le breton. Un autre m’a mis en contact avec les dieux et les déesses celtiques. Un autre encore m’a fait rencontrer ses amis irlandais qui m’ont initié à un savoir dangereux.
A Belfast, en Irlande du Nord, j’ai rencontré des activistes pendant l’étrange guerre des années 70. Je sais qu’il ne faut pas embellir ces choses-là, mais l’énergique fraternité du quartier de Beechmount ou l’ambiance des pubs d’Andersonstown éveille en moi une incorrigible nostalgie. Depuis cette période agitée, je fais la différence entre les militants, les soldats et les guerriers. Les militants combattent pour une idée. Les soldats combattent pour une institution. Les guerriers combattent pour une communauté.
Revenu en France, j’ai été condamné à quinze mois d’emprisonnement.
J’ai accompli ma peine à la prison Jacques Cartier de Rennes.
La prison est dangereuse lorsque la pensée est incertaine. En revanche, elle présente plusieurs avantages pour une pensée en bonne santé. C’est le cas pour tous les insoumis que j’ai rencontrés en prison. Ils avaient fait un choix et maintenant ils avaient le temps d’y penser. Il n’était pas question de le regretter, ou de se lamenter sur son sort. Comme eux, j’ai vécu la grande inversion. Ce n’est plus « Je pense donc je suis ». Maintenant, je suis donc je pense. En affirmant mon existence par une transgression fondatrice, je me donne la capacité de penser au-delà du comme-il-faut.
Moins de deux ans après être sorti de prison, j’ai commencé à publier des textes dans le journal République Bretonne, brûlot nationaliste breton et libertaire de la fin des années 70 et du début des années 80. J’étais alors président du parti breton éditeur, Strollad Pobl Vreizh. Le militantisme trépidant m’a permis de retourner en prison à deux autres occasions. Le parti a été dissous en 1982.
Revenons aux bouquins.
Mon premier chantier littéraire a été de compléter, pour la période d’après-guerre, le livre Histoire de Bretagne de l’abbé Poisson. J’étais alors plongé dans la révolution agro-alimentaire bretonne par mon métier. Je faisais des conférences sur l’importance historique de cette révolution, qui a fait des paysans bretons une avant-garde européenne, alors qu’ils n’étaient jusque-là que l’arrière-garde de la France des ploucs.
Et puis, tout s’est enchainé.
Un éditeur de Belfast m’a demandé d’écrire en anglais une Histoire de Bretagne, lisible par ceux qui ne connaissent pas l’histoire de France. J’ai relevé le défi. Ce livre, intitulé The Sons of the Ermine, a été traduit en français sous le titre Les Cent Vies de l’Hermine, puis repris et augmenté sous le titre Histoire de Bretagne, le point de vue breton chez Yoran Embanner.
C’est ainsi que je suis devenu un auteur.
Autant vous le dire, je ne suis pas qu’un auteur.
J’ai un diplôme d’ingénieur agronome et un MBA, Master in Business Administration. J’ai créé plusieurs laboratoires de diagnostic vétérinaire. Je commençais par l’autopsie des animaux et je poursuivais par des examens parasitaires, bactériologiques et sérologiques. Pour comprendre l’histoire, et pas seulement celle d’un troupeau, cette activité d’analyse biologique m’a inspiré des méthodes intéressantes.
J’ai aussi été cadre, à la fois technique, commercial et informatique, dans une centrale d’achats vétérinaires. Quand j’en ai eu marre d’être salarié, j’ai créé un cabinet d’ingénierie, puis une start-up dans le domaine de la traçabilité en santé animale.
J’ai trois enfants dont je suis fier.
Voila ce que j’avais à dire sur moi-même. A toi lecteur, maintenant, de tirer profit de mes livres.
Retrouvez ici tous les titres de l'Auteur Jean-Pierre le Mat édités chez Yoran Embanner, l'Éditeur des Peuples Oubliés.
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Responsable de publication : Jean-Pierre Le Mat
De décembre 2013 à mars 2014, les Bonnets rouges ont recueilli les doléances, les témoignages et les propositions des Bretons. 15000 doléances ont été récupérées sur les marchés, par internet et par courrier.
Contre-enquête
De Clovis à Charles De Gaulle
Jean-Pierre Le Mat
Ce livre très documenté remet en cause les mythes fondateurs de la France en mettant en lumière le côté obscur de ses grands hommes.
3ème édition
Le titre a le mérite d'être clair, il s'agit bien d'un regard breton porté sur notre Histoire.
Jean-Pierre Le Mat
Die Bretagne ist zu klein, um sich in ihr zurückziehen zu können. Aus diesem Grund hat sie Seemänner, Abenteurer und ruhelose Vagabunden hervorgebracht.
Les prophéties de Merlin, publiées en latin au XIIe siècle à partir d'un original breton, suscitèrent un immense engouement durant tout le Moyen Âge. Les révoltes galloises s’en réclamèrent.