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Interview de Yvon OLLIVIERPosté par Yoran Embanner 04/06/2021 00:00:00 Interviews Commentaires 01 - Quelles furent les circonstances de ta première rencontre avec Yoran, quand et pour quel livre ?
Je m’en souviens très bien. J’avais sorti « la désunion française » en 2012 et je travaillais sur le roman qui présente les mêmes idées mais sous l’angle romanesque. J’aime travailler ainsi, et après un essai toujours austère, j’apprécie la liberté offerte par l’écriture d’un roman. Je ne connaissais pas Yoran. Je l’ai appelé et nous nous sommes donné rendez-vous à Nantes , dans un bar près de la médiathèque. Entre les militants bretons que nous sommes, le courant est passé tout de suite. Il a lu le roman et l’accepté. « Gueule cassée » est sorti et a trouvé son public.
2 - Pourquoi choisir une "petite" maison d'édition plutôt qu'un éditeur plus important, sans doute susceptible de vendre plus ?Il est toujours difficile de trouver un éditeur qui prend un risque financier. Et il faut dire que le milieu de la grande édition est parisien avant tout et ce milieu se moque bien de nos histoires, de notre regard breton sur le monde. Il ne s’agit pour eux que d’une production régionale et donc forcément secondaire. Je ne perds plus mon temps à expédier des ouvrages à Paris. En Bretagne, par bonheur, nous comptons un grand nombre de « petits » éditeurs, soucieux de permettre à notre regard breton sur le monde de s’exprimer, aux questions que nous soulevons d’apparaître dans le débat. Yoran est l’un des plus dynamique d’entre eux, pour ne pas dire le plus dynamique. Les gens ne mesurent pas son implication, son dynamisme et sa conviction inébranlable au soutien de notre émancipation culturelle et politique. Sans lui, tellement d’ouvrages n’auraient pu être édités. Il fait partie de ceux qui, à partir de rien ou presque, font rayonner notre culture. Si je faisais partie des herminés, je demanderais à ce qu’il devienne chevalier de l’ordre de l’hermine. A bon entendeur…
3 - Tu t'engages auprès de Daniel CUEFF et de son projet politique pour la Bretagne, Bretagne Ma Vie. Peut-on y voir une cohérence entre le fait de choisir une maison d'édition bretonne et un candidat désireux de servir la Bretagne ?Oui, c’était pour moi la logique naturelle de mon engagement depuis toutes ces années. A force de dire des choses évidentes, que le système centralisé fonctionne en vase clos toujours au bénéfice de Paris, que les partis politiques parisiens ne sont que des relais au service de notre aliénation politique, et offrent un vernis démocratique a un système qui ne l’est plus, il était normal pour moi de franchir le Rubicon. Daniel a eu le courage d’y aller, en dehors des partis. Je le soutiens avec tous ceux qui considèrent que les Bretonnes et les Bretons valent mieux que les promesses de gens qui se contrefoutent de notre vieux pays et de ceux qui l’habitent, et qui surtout, ne songent qu’à faire carrière sur leur dos ! Il est temps que les Bretons reprennent leurs affaires en main. On n’en peut plus des politiciens professionnels ! Il faut offrir aux Bretonnes et aux Bretons l’espoir d’un renouveau. C’est la meilleure manière de lutter contre l’extrême droite qui menace.
4 - Trop de livres utilisant la matière bretonne et la Bretagne sont encore imprimés hors de Bretagne, parfois dans des pays de l'est de l'Europe, pour des raisons de coûts. Que penses-tu de l'idée de créer un label "Édité et imprimé en Bretagne" pour les livres ?Toutes les initiatives permettant de localiser, relocaliser sont les bienvenues. C’est ce qui doit nourrir notre dynamisme. Nous devons privilégier les initiatives qui viennent de nous-mêmes, au lieu d’attendre ce qui vient d’ailleurs. C’est le sens de la nouvelle gouvernance politique que nous mettrons en œuvre avec Daniel Cueff, dès que nous aurons gagné les élections régionales.
5 - Quel est ton prochain livre à paraître aux Éditions Yoran Embanner ? Quand ?Mon prochain ouvrage sortira dans quelques jours, courant mars 2021. Il s’agit d’un essai « Chroniques d’un peuple oublié » préfacé par Daniel Cueff, et qui devrait marquer la campagne des élections régionales. A la suite du pamphlet « lettre à ceux qui ont renoncé à la Bretagne » , je poursuis ma réflexion sur les blocages que nous rencontrons, la démocratie introuvable, le rôle des élus au sein de ce système et pourquoi et comment le parti socialiste a réussi à désamorcer la dynamique d’émancipation de la Bretagne. Depuis si longtemps nous tentons, avec mes amis de Bretagne majeure, de Breizh impacte d’ouvrir un vrai débat sur l’échec de la politique linguistique menée par la région Bretagne, et sur la nécessité d’un plan marshal pour nos langues. Même si la région Bretagne se refuse à la vérité des chiffres -nous sommes les plus mauvais- et ne cesse de se défausser sur l’Etat ou sur les Bretons, nos idées avancent. Le plan marshal est invoqué par le Conseil culturel de Bretagne et sera mis en place par… la liste menée par Daniel Cueff.
6 - Tu dois convaincre un Lecteur de privilégier autant que possible les Éditions Yoran Embanner : quelles sont tes arguments ?Je dirais que les principales raisons sont l’espace de liberté qu’il offre à l’auteur, et donc au lecteur. Ainsi que la diversité culturelle à laquelle il contribue vraiment par l’accès à des cultures et des histoires différentes. Pour nous Bretons, les éditions Yoran Embanner permettent de nous réapproprier notre Histoire, avec une kyrielle d’ouvrages passionnants, puisque ce n’est pas l’école qui le fera, hélas.
7 - Yvon, si tu souhaites répondre à une question qu'on ne t'a encore jamais posé (par rapport à tes livres), c'est le moment de te la poser toi-même ... et d'y répondre :)
Je me poserais la question suivante : « Quel est ton moteur, Yvon Ollivier ? »
Je répondrais : « J’aime la Bretagne et les gens qui l’habitent, avec leur qualité, leurs défauts, pour des raisons que je peine à m’expliquer. C’est comme ça ! J’ai toujours été surpris et en colère je l’avoue, en étudiant l’Histoire de notre peuple, qui n’est jamais qu’une longue suite d’occasions manquées.
Je fais partie de ceux qui pensent que nous ne sommes pas condamnés à subir indéfiniment le poids de ces occasions manquées, mais qu’il nous revient d’écrire notre Histoire, et je peux prédire que nous aurons demain, la chance que nous n’avons jamais eue auparavant. Il suffit juste de vouloir !Il n'y a plus d'articles dans votre panier
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