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Le 11 novembre en Alsace et en Moselle : pour que cesse le mensonge d’État ! par Unsri GschìchtPosté par Yoran Embanner 13/11/2021 17:34:33 Reportages Commentaires 0S’il est légitime, sur la quasi-totalité du territoire français, de chanter la Marseillaise pour honorer les Poilus le 11 novembre, cet hommage ainsi que le discours proposé par le ministère des Armées sont incongrus en Alsace et Moselle. Face au refus obstiné de l’État de reconnaître la réalité historique propre à ces régions, Unsri Gschìcht vient d’écrire aux 1 604 maires d’Alsace et de Moselle pour les inviter à organiser, dans leur commune, une cérémonie respectueuse de l'histoire .
En 14/18, les Feldgrauen d’Alsace-Moselle n’avaient pas le cœur français
Par la signature, le 10 mai 1871, du traité de Francfort, l’Alsace et une partie de la Lorraine - l’actuelle Moselle - sont cédés à l’Allemagne par la France. Pendant quatre décennies, les Alsaciens et les Lorrains allemands partagent le destin d’un Empire à la pointe du progrès - y compris social - qui leur octroie progressivement une large autonomie. La population, majoritairement germanophone depuis le début du Moyen Age, s’y intègre facilement. Pendant la Première Guerre mondiale, 380 000 Alsaciens-Lorrains seront mobilisés dans l’armée allemande et porteront donc l’uniforme feldgrau ; ces Feldgrauen combattront loyalement pour leur patrie. Seuls 20 000 Alsaciens-Lorrains s’enrôleront, pour des motifs divers (résidence en France avant 1914, alternative aux camps de prisonniers, etc.), dans l’armée française.
Pourtant, L’Etat persiste à diffuser un véritable mensonge - « le soldat alsacien-mosellan de la Grande Guerre, Français de cœur, a été contraint de se battre du côté de l’Allemagne »[1] - au motif que la reconnaissance de la réalité historique de l’Alsace et de la Moselle… menacerait l’unité nationale !
Deux ouvrages à lire sur le même sujet:
Liberté, Égalité ... Déportées, de Anna Maria Hils (traduit en français par Jean Louis Spieser)
Nos ancêtres les Alamans, fondateurs de l'Alsace; de Bernard WittmannUne triple mort et un amalgame honteux
Sur les monuments aux morts, les prénoms des 50 000 Feldgrauen alsaciens-mosellans enterrés aux côtés de leurs compagnons d’armes prussiens, bavarois ou wurtembergeois dans les cimetières militaires allemands ont été francisés alors que les Josef, Karl ou Franz - nés et morts allemands - ne se sont jamais appelés Joseph, Charles ou François. Cela équivaut à une seconde mort… La troisième mort étant celle que leur inflige l’Etat en déformant ou en effaçant leur mémoire auprès des nouvelles générations.
De la même manière, qualifier de Malgré-nous les Feldgrauen d’Alsace-Moselle de la Première Guerre mondiale constitue un amalgame honteux avec le contexte dramatique des enrôlés de force par le régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale.
Unsri Gschìcht en appelle aux maires d’Alsace et de Moselle
Pour la troisième année consécutive, Unsri Gschìcht invite les maires à affirmer la réalité historique de leur commune en organisant, selon un protocole qui leur est proposé sur le site unsrigschicht.org, une commémoration vraiment respectueuse de la mémoire de leurs morts ; le sacrifice des Feldgrauen n’étant ni plus ni moins honorable que celui des Poilus.
« Plusieurs maires ont d’ores et déjà répondu à l’appel d'Unsri Gschìcht en s’engageant à prononcer un discours différent de celui de la ministre des Armées » se réjouit le Dr Eric Ettwiller, président d’Unsri Gschìcht, en citant le cas de Pia Imbs à Holtzheim, Daniel Burrus à Neuwiller-lès-Saverne ou encore Alexandre Berbett à Dannemarie.
Car le frein essentiel, identifié par le réseau des délégués communaux du 11 novembre d'Unsri Gschìcht qui, sur le terrain, rencontrent les maires, « c’est la peur panique de beaucoup d'entre eux d’être accusés de… pangermanisme ! » s’étonne Eric Ettwiller pour qui « cette posture, incompréhensible en 2021, s’explique par l’équation « Alsacien = Allemand = nazi » que la France a imposée après la Libération de 1945 et qui explique aussi, en grande partie, l’abandon de la pratique dialectale, alémanique et francique, en Alsace et en Moselle. Un drame pour notre patrimoine culturel ».
Pour une reconnaissance officielle de la biculturalité et du bilinguisme
« Rétablir la vérité historique en Alsace et en Moselle est un travail de longue haleine » reconnait le président d’Unsri Gschìcht « tant le roman national distille, depuis la IIIe République, une représentation franco-française de l’identité alsacienne et mosellane, sans jamais s’intéresser aux réalités vécues par les Alsaciens et les Mosellans eux-mêmes ! ».
« A travers notre action du 11 novembre », explique Eric Ettwiller, « nous voulons que nos concitoyens n’aient plus honte de la part germanique de leur culture alsacienne ou mosellane, que cesse le frelatage indigne de notre histoire issu du roman national qui nous amène à perdre notre langue au motif qu’elle ressemble trop à celle parlée Outre-Rhin. Ce que demande Unsri Gschìcht, c’est la reconnaissance officielle de notre biculturalité, notre identité à la fois allemande et française, condition préalable au développement du bilinguisme qui, à l’opposé de ce que prétendent ses détracteurs, ne constitue pas un repli sur soi (!) mais, au contraire, une ouverture sur l’Europe et le monde. Car renier notre histoire, c’est renier notre langue » conclut le Dr Eric Ettwiller.
[1] Extrait de la lettre d’Eric Lucas, directeur de cabinet de la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées du 23 décembre 2019
https://unsrigschicht.org
contact@unsrigschicht.orgIl n'y a plus d'articles dans votre panier
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